«Hwan wanakat»
L’Afmi (Association de Formation de Musiciens Intervenants) a en charge la gestion de l’antenne, par le biais d’un marché de gré à gré avec le Conservatoire de Musique et de Danse de la Nouvelle-Calédonie.
« Hwan wanakat», le nom de l’antenne en langue Iaai - est concentrée
majoritairement sur les Interventions en Milieu Scolaire (IMS). Elle est encore dans l’incapacité d’accueillir des cours d’instruments (sauf guitare, basse) faute de locaux et de ressources humaines. Mais elle y travaille.
La semaine du 03 au 08 Novembre 2014, elle a piloté un projet destiné aux cycles 3, en partenariat avec ELJO (Enfance Loisir Jeunesse d’Ouvéa) qui concilie des pratiques manuelles locales en lien avec l’école. (ex : le conte traditionnel associé au travail de l’écriture à l’école).
L’idée a convaincu trois écoles
sur quatre de l’île mais deux
seulement ont participé soit 19 élèves de l’école Saint-Joseph et 66 élèves de l’école Saint-Michel.
Sur le site de l’événement, il y a eu 6 ateliers (3 de Iaai et 3 de l’extérieur, de la Grande-Terre). Les 85 élèves ont pu avoir la chance de participer aux ateliers de contes, de tressages, de sculptures, de danses, de jeux instrumentaux et de confections d’instruments.
L’atelier conte a été assuré par un conteur en langue de Iaai, Jacob WAHEO habitant de la tribu de Wakatr. Lisie OUASSOUA et Julia WAMO, membres de l’association «omomo faramota» de Fajawe, ont géré l’atelier tressage. L’atelier sculpture à été pris en charge par de jeunes sculpteurs de «tribal cut» de la tribu de Lekiny.
Les trois autres ateliers ont été assurés par les membres du Département des Musiques Traditionnelles et des Chants Polyphoniques Océaniens (DMTCPO) issus eux-mêmes de différentes aires coutumières de la Grande-Terre.
Nous avons eu la participation de la province qui est intervenue sur la pêche, mais aussi, Ihily Paul, un pasteur retraité qui nous a parlé du selo et qui nous l’a interprété, accompagné des paroissiens présents sur le site. Un enregistrement a été fait à l’issue de cette rencontre.
Le conte a été l’élément principal, le fil conducteur du déroulement entre les ateliers
et spectacles, c’est-à-dire que
le conteur influence les actes des acteurs, des danseurs, des musiciens, dans l’évolution du déroulement de la pièce.
De plus, l’histoire du conte a aussi influencé le décor et la position des sculptures sur la scène.
Le fait que l’acteur ne sait pas ce qu’il va faire par la suite mais qu’il est dirigé par le conteur, non seulement lui mais également le musicien ou le danseur, le responsabilise, accentue son écoute, son attention et reste concentré tout le long de la pièce. Très souvent il anticipe. Ce qui a été agréable à voir!
Le conte qui a été travaillé est un conte local très connu qui est : «La poule sultane, le rat et le poulpe»
La journée du samedi a été consacrée au groupe Eniulo, un groupe de la tribu de Mouli qui a travaillé avec le DMTCPO. Une représentation a eu lieu le soir après la scène libre et la prestation de «Lélé» et «Nai moon»
Nous pouvons conclure en disant que la résidence HWAN WANAKAT a été un succès. Nous voyons plus grand et nous faisons tout pour que l’an prochain, l’événement soit reconduit.
Et pour continuer dans «la positive attitude», je finirai avec ce paragraphe, que cette année le nom de cet événement s’est fait appeler «RESIDENCE HWAN WANAKAT» mais que l’an prochain ce sera «FESTIVAL HWAN WANAKAT» ce qui veut tout dire et cela, toujours en faveur de l’élève, enfant de demain.