Dmtcpo

Département des Musiques Traditionnelles et des Chants Polyphoniques Océaniens (DMTCPO)

 

Voilà maintenant 14 ans que le Département existe, et est doté depuis deux ans de moyens financiers importants qui nous donnent une possibilité d’action sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Du fait de l'étendue du terrain à couvrir et de l'existence de microsociétés idéologiquement intactes, une stratégie doit être mise en place afin de procéder à la réalisation des différentes missions d'un projet d’orientation élaboré sur cinq ans et plus encore.

Ce projet d’orientation prévoit le développement de 6 axes :
-    Centre de ressources (documentation du DMTCPO)
-    Espace de diffusion
-    Formation spécifique
-    Laboratoire de recherches et de créations musicales et pédagogiques.
-    Structure d’éditions.
GROUPE DE RECHERCHES :

- M. Hervé LECREN (Directeur adjoint du Conservatoire de Musique et de Danse de la
Nouvelle-Calédonie et coordinateur de l’antenne de Koohnë)
- M. Georgy TOUYADA (Régisseur général)
- M. Austien Junior TOUYADA (Coordinateur DMTCPO)
- M. Rénaldo NERHON (CPM – Mêre â Gââra : Houailou, Ponerihouen, Kouaoua, Canala)
- M. Charles TAUA (Coordinateur Iles Loyauté)
- M. Vincent Djamali (Responsable Formation DMTCPO)
- M. Damien Gorodja ( Dumiste CPM – Mêre â Gââra)

 

Dans la première année de mise en place, il était important de procéder à une observation de terrain. Cette première étape a été déterminante dans la réalisation du projet, car elle a permis de donner les paramètres nécessaires pour la création d’un dispositif d’éducation culturelle endogène et efficace.

Exigences :
- Politiques : Renforcement identitaire. Application de l’accord de Nouméa dans le développement d’une communauté de destin à partir et autour du peuple premier.
- Economiques : Dispositif exemplaire de la mutualisation des moyens matériels, humains et financiers.
- Sociales : Garant de la cohésion sociale, levier du développement et d’émancipation intellectuelle et identitaire.
- Culturelles : Renforcement et revitalisation culturelle dans sa dimension artistique, de promotion des pratiques philosophiques et implicites. Entretien et maintien de la structure sociétale kanak.
STRUCTURATION PAR SECTEUR DU DMTCPO.
Les enjeux culturels, politiques, sociaux et économiques de la Nouvelle-Calédonie nous montrent à quel point la mise en place du DMTCPO doit se reposer sur l’étude de paramètres embrassant parfois les champs de l’anthropologie et de l’ethnomusicologie. Ainsi avec l’assistance de personnes ressources et de référents, il a été important d’analyser, de comprendre et de formuler petit à petit une cartographie culturelle du pays, révélant l’existence de « nids de culture »  dans certains endroits.

La qualité de l’observation va, par exemple, déterminer de manière pertinente et cohérente la stratégie d’animation culturelle, la pédagogie la plus adaptée ainsi que le savoir transmis à l’intérieur de ce dispositif.

Outre les impacts attendus d’une telle entreprise, il a été considéré comme primordial de réorganiser au fil du temps et des moyens la structure dans son organisation afin d’optimiser au maximum les ressources et les compétences des acteurs et partenaires du DMTCPO.

 

Créer des espaces de transmission réguliers dans l’enceinte des tribus du pays afin de favoriser la transmission du savoir dans sa dimension culturelle, artistique et symbolique en langue kanak.

Cette transmission du savoir passe par la pédagogie de l’oralité.

Ainsi la pédagogie de l’oralité est fondée sur la confiance et la créativité à la fois de façon intemporelle et inter générationnelle et obéit au triptyque :

•Tradition

•réservoir des savoirs, des repères et codes de la société kanak ;

•Garantie du développement intellectuel, culturel et social.

•Adaptation

•Reformulation du savoir, interprétation du répertoire dans un contexte actuel.

•Diversification cohérente de l’exploitation pédagogique du savoir.

•Création

•Développement des formes d’expressions artistiques et culturelles.

•Création d'un répertoire « à la manière de … » et renouvellement permanent du savoir.

Dans ce contexte, la pédagogie orale se distingue de l’oral scolaire. De cette façon, elle révèle l’émergence des idées éducatives d’un réseau de pédagogues kanak de l’oralité, qui ont mis au centre de leur idéal, la parole et le vivant. C’est le cas du système éducatif culturel voulu par le DMTCPO dans les espaces de transmission tribu / école.

Le contenu :
- Développement de l’écoute  par l’éveil musical.
- La transmission des savoirs kanak au service de l’imprégnation culturelle.
- Développement de la mémoire du geste.
- La pratique de la langue en situation d’apprentissage.
Les objectifs :
- Donner à la transmission orale toute sa place dans une démarche pédagogique créative.
- Réinterroger la pédagogie traditionnelle par la transmission orale dans les écoles de musique et dans le cadre d’une approche transversale entre les disciplines artistiques.

 

logo-famdtPour la prise en compte de la spécificité́ de la transmission et des pratiques dans les musiques etdanses traditionnelles, le DMTCPO se fixe plusieurs objectifs opérationnels inspirés de la FAMDT (Fédération des Associations de Musiques et Danses Traditionnelles).

• Coordonner les acteurs du réseau sur le secteur formation et pratiques en amateur.

- Inviter des personnes ressources à̀ participer à des forums (ex : Kané’kawipa) qui lient les questions de transmission et de pratiques (liens avec les formateurs, avec les associations œuvrant dans cette direction…),
- Mettre en réseau les acteurs qui enseignent, accueillent, organisent des pratiques, voir comment les aider à mutualiser leur communication, leurs expériences, les mettre en lien avec les sources, les archives et en même temps avec les étudiants CMIT ou artistes. (ex : session de formation en chant polyphonique avec Mr BEARUNE Honore)
- Organiser le suivi institutionnel et mandater des référents / permanents
pour participer aux concertations sur les réformes en cours de
l’enseignement spécialisé DMTCPO. (réunion de travail sur le cursus CMIT)
- Mettre en place l’étude de faisabilité d’une certification en musiques
et danses traditionnelles au CMDNC.

• Créer un réseau de lieux de formation et d’enseignement.

- Développer l’information et l’observation mutualisée et interactive pour avoir
un état des lieux national. (Agent sagaie)
- Organiser des journées de travail sur la valorisation et la promotion de pédagogies
novatrices en musiques et danses traditionnelles.
- Faire le lien entre l’enseignement institutionnel et l’enseignement associatif et d’une
façon générale avec le réseau des acteurs. (Pôle musical du Grand-Nord)

• Mettre en réseau des lieux de pratiques  amateurs.

- Organiser différents évènements axés sur la transmission des savoirs (ex : DKfestival, Kané’kawipa, Xwa kwe megui…) en lien avec différents projets d’éducation artistique sur des territoires précis.
- Développer des dynamiques associatives dans les régions, capables d’évaluer et de répondre à une demande en éducation artistique et culturelle.

• Promouvoir la connaissance des musiques et danses traditionnelles à travers des modules de formation.

- Concevoir un module d’enseignement appelé “atelier d’animation culturelle” ;
- Vulgarisation de l’ethnomusicologie, avec pour objectif une re-contextualisation des musiques et danses traditionnelles, à destination des lieux de formation de formateurs (CMDNC, CFMI, Universités…) ;
- L’encadrement des écoles de musiques dans le développement d’un cursus en musique et danse traditionnelle dans les CPM et antenne du CMDNC.

 

Cadre de recherche :

Objectifs :
- Créer des outils pédagogiques multimédia suffisamment pertinents, qui permettent la transmission  du savoir et du savoir-faire kanak par une approche artistique et culturelle.
- Mettre en jeu différents modes de transmission entre oralité et écriture, qui induisent des questions pédagogiques et musicales essentielles.
- Inventer et multiplier les outils de perception de la musique à travers l’édition de supports audiovisuels ou écrits, qui dynamisent l’expression et la création.
Moyens

-        L’acousmographe (logiciel de transcription)
-        Un outil d’accès aux collectages « sagaïe ».
-        Des espaces créés ou existants dans la société kanak de diffusion, de transmission et de pratique.
-        Un réseau solide sur la Nouvelle-Calédonie.

La réflexion menée autour des outils de transmission du savoir, permet une réflexion autour du contexte des chants polyphoniques en Nouvelle-Calédonie et des moyens à développer pour une accessibilité à l'information respectant le cadre coutumier et éthique du savoir.

Ainsi ces quelques lignes sont le fruit d’un travail de recherche réalisé sur les aspects artistiques et pédagogiques des chants traditionnels kanak au sein des laboratoires du GRM (Groupe de recherches musicales) à l’INA (Institut Nationale de l'Audiovisuel) du 10 décembre 2011 au 10 janvier 2012 à Paris.

Pour ne pas paraître inaccessible et désintéresser la population calédonienne, la culture kanak doit aussi tenter un processus de décolonisation vital afin de définir le socle d’une communauté de destin.

Pour ce faire l’une des premières étapes de la revitalisation de la culture kanak commence par une compréhension et une écoute plus approfondie des éléments qui la constituent.

Le champ d'investigation du DMTCPO tient compte des enjeux sociaux, économiques, artistiques et culturels pour œuvrer au service de la démocratisation de la culture kanak en Nouvelle-Calédonie.

Dans cette perspective, l’utilisation de l’acousmographe donne un outil supplémentaire de compréhension des structures, du comportement mélodique et compositions et créations qui n'avaient jamais été formulées de cette manière jusqu'à ce jour.

Ainsi, les champs de la création s’ouvrent et permettent plus largement de « créer à la manière de » et de pérenniser une culture dans sa capacité de reformulation permanente.

le-studioLe studio :
Il permet le mixage et la finalisation des projets d’enregistrements du DMTCPO et de l’AFMI, définis ci-après :

Cadre éditorial :
L’édition est un secteur que le DMTCPO ne maîtrise pas entièrement. Plusieurs projets sont en voie de se concrétiser par l’édition d'un livret/CD de support pédagogique destiné aux enseignants et aux amateurs désireux de mieux connaître les musiques et danses traditionnelles :

-Zik à nous : Support pédagogique liant partition et approche sensitive dans un document regroupant le monde des musiques actuelles du Pays.

-Douba le chasseur de son : Livret/CD d’un conte imaginaire sur le Kanéka destiné au cycle II et III.

-Hôôre âlô : Livret/CD de berceuses en langue Nyâlâyu et Caac destiné à tous les publics et enseignants des cycles I, II et III.

-Musique lyric : Livret/CD de partitions sonores illustrant l’interaction entre musique et poésie destiné aux intervenants.

-Les cahiers de travail de Kané’kawipa : Livret proposant des réflexions autour du Kanéka mettant sur la table d’opération différentes problématiques liées à la conjoncture actuelle, qu'elle soit économique sociale ou politique.

-Aju nyebi : CD de chants Aéaé suivis de transcriptions acousmographiques destinées à l’exploitation pédagogique du chant Aéaé.

 

OPÉRATION SAGAÏE (en partenariat avec l’ADCK) :Capture d’écran 2014-04-14 à 12.39.42

Le projet «opération Sagaïe» est un programme de recherche qui pour but premier de développer une accessibilité aux savoirs kanak pour l’ensemble des acteurs de l’éducation, professionnels ou amateurs.

La méthodologie utilisée a été développée au regard d'une expérience conduite par une équipe de spécialistes de l'Art Maori en Nouvelle-Zélande. Localement, le projet se focalise sur les détenteurs du savoir et les praticiens actifs et sur leurs perceptions de la culture Kanak. Il fallait utiliser cette approche car cet héritage est difficile à évaluer et les mesures pour déterminer sa survie sont nombreuses et variées.

D'un point de vue qualitatif, les informations sont  recueillies lors d'interviews audio, grâce à des fiches d’investigation détaillées. Par la suite il conviendra d’éditer une étude incluant les clés de l’organisation pour soutenir, répandre et revitaliser la culture Kanak. Donner la capacité à cette culture de se diversifier et la diffuser à travers le pays est important pour établir les paramètres de ce projet :

1- le nombre de formes d’arts examinés
2- le nombre de praticiens actifs seniors interrogés
3- les mesures de revitalisation pertinentes à prendre.
Les interviews avec les praticiens, varient à travers de multiples formes d’art et il faut parfois plusieurs visites pour pouvoir récolter les informations nécessaires.

Les interviews ont également permis de comprendre qu'elles constituent un héritage de plusieurs formes d'arts qui sont associés entre eux, tels que :

-        Sculpture
-        Danse et gestuelle
-        Artisanat
-        Art oral
-        Instrument et chant traditionnel
-        Composition, enseignement, spectacle
-        Jeux et jouets traditionnels

THEMES
4 thèmes prévus pour la structure des interviews et questions pour l’étude :
*CONDITIONS ACTUELLES
Les arts traditionnels sont-ils largement pratiqués et conservés dans la tribu, le clan ou la famille à la façon des praticiens actifs et sont-ils reconnus dans leur communauté ?
*ACCESSIBILITÉ
Les praticiens répartissent-ils cet art régulièrement dans tout le pays et le rendent-ils accessible à la communauté Kanak ? Dans quel contexte ou à quelle occasion peut-on observer les formes d’arts.
*APPRENTISSAGE INTERGÉNÉRATIONNEL
Y a-t-il un engagement durable entre les praticiens et les ayants droit pour assurer la perpétuité des traditions et le transfert des connaissances entre les générations ?
*SYMBOLIQUE
Quelle signification cette forme d’art a-t-elle dans la structure sociale kanak ?
*EXPERT.
Coordonnées et contact des praticiens

ZONE D’ACTION :
Dans un souci d’équité il nous a semblé beaucoup plus fiable de mener l’étude par zone linguistique et non par aire coutumière ou par commune ou encore par province.
Les langues concernées par l’opération sagaïe en 2012 sont :
-Caac
-Paici
-Ajie
-Xârâcùù,Xârâgurè
-Nengone
Il reste néanmoins 28 langues dans lesquelles tout reste à faire.

 

PROPOSITION D’UNE RÉORGANISATION PÉDAGOGIQUE ET LOGISTIQUE POUR UNE INTRODUCTION DES MUSIQUES ET DANSES TRADITIONNELLES EN MILIEU SCOLAIRE :

I/ Quels constats pour les Pratiques Artistiques et Culturelles Kanak et océaniennes (PACKO) à l’école.

- Un manque de lien, de visibilité dans la diversité et la richesse du panier culturel propice à l’initiation de projet. Plusieurs rencontres avec divers enseignants à travers la grande terre font état d’une incapacité à faire le lien entre les détenteurs de savoirs et les enfants en situation de projet du fait d’une totale méconnaissance du milieu socioculturel de l’enfant.

- Une demande en constante augmentation. Depuis plus de 10 ans la demande d’interventions des praticiens de la culture kanak a augmenté de façon exponentielle. Cela révèle un besoin de donner un sens au contenu d’enseignement de l’école à côté de la langue kanak et une place beaucoup plus importante dans l’apprentissage, simplement préparer les spectacles de fin d’année.

- Peu de concertation et de conviction sur les qualités pédagogiques dans la transmission des PACKO. Malgré des initiatives pertinentes et remarquées des enseignements faisant le lien entre la culture kanak et l’apprentissage des savoirs fondamentaux, les PACKO demandent à être prises en considération comme des véhicules principaux de transmissions de la culture kanak à l’école et vecteur de cohésion sociale.

- Pas de réflexion sur la finalité des PACKO à l’école. Beaucoup pourraient se poser la question de Pourquoi la culture kanak à l’école, lieu de la démocratisation de la culture ? Et bien la réponse se décline en trois concepts : Créer du lien qui fabrique du sens dans l’éducation de l ‘enfant, l’émancipation intellectuelle et culturelle des futurs hommes et femmes de ce pays, une alternative à l’échec scolaire.

II/ Les PACK à l’école, comment ça marche ?

- Organiser un temps d’immersion et de transmission en temps scolaire hors école avec les Ateliers d’Animation Culturelle (AAC).Il s’agit tout d’abord de placer les PACKO dans le cadre d’un enseignement innovant et de redonner une plus grande place à la culture kanak dans l’éducation à l’école. D’un point de vue logistique, cela suppose de sélectionner 1 classe par cycle dans une école et de proposer une semaine de AAC par période scolaire pour chaque classe. D’un point de vue pédagogique et artistique, le contenu utilise les PACKO pour servir l’apprentissage des savoirs fondamentaux et engage dans un même temps les enfants ainsi que les parents dans une démarche d’éducation partagée et volontaire.

- Une équipe pédagogique puisée dans le réseau DMT-DRP-LCK. Ici « l’opération sagaie » et son réseau est largement mit à contribution. Avec l’aide des professionnels scolaires, l’agent sagaie établit et définit une liste de dépositaires de savoirs, susceptibles d’intervenir. L’ensemble des intervenants sont choisis par le DMTCPO, l’ADCK, l’ALK et représentent avec l’enseignant, l’équipe pédagogique. De cette manière, les PACKO prennent une dimension capitale dans la construction d’un enseignement réfléchi et solide en Nouvelle-Calédonie.

 

- Partenariat entre DMTCPO, DENC, Etablissements publics (CMDNC-ADCK-ALK).

Capture d’écran 2014-08-13 à 15.07.58

 

- Le DMTCPO a pour compétences de définir, valider, agréer et évaluer les projets. Bien que le DMTCPO ne soit qu’un Département du CMDNC, il demande à gagner plus d’autonomie notamment durant la phase pilote du projet. Ainsi, pour un souci d’efficacité et de réactivité, il nous incombe de maitriser les différentes phases du projet. Depuis l’observation, l’analyse du terrain et la validation du projet, il nous faut agréer l’ensemble des intervenants afin de nous porter garants de la qualité des résultats.

- Le contenu pédagogique, artistique et culturel d’une telle démarche. Travailler avec des enfants scolarisés suppose une approche différente de l’enseignement que l’on a dans l’école. Basée sur ces compétences, il importe de développer une pédagogie de confiance qui place l’enfant au centre du processus d’apprentissage.

Partir du monde de l’oralité, continuer à développer et à enrichir ce domaine socioculturel déjà très investi par l’enfant notamment dans le langage, pour peu à peu cheminer vers une émancipation intellectuelle et culturelle chez l’enfant. L’objectif principal concernant le public scolaire s’articule autour de son approche du monde à partir de la culture kanak. Ainsi, une telle démarche nous donne à réfléchir sur une pédagogie spécifique, comme par exemple :

 

- Des interventions en petits groupes pour les très jeunes enfants dès le cycle I, à travers un imaginaire, une sensibilisation de l’espace sonore dans des jeux de découverte et de cheminement sonore. (Berceuse, ololoa, conte, gestuel, jeux …), éveil du corps, développement des facultés psychomotrices par des jeux de mains simples ainsi qu’une approche du graphisme par la représentation du son (codage). Mise en situation d’écoute et d’observation dans des jeux musicaux, corporels.

 

- Des initiations aux jeux instrumentaux dès le cycle II par la découverte de la fabrication de jeux et jouets, d’instruments de musique kanak et océaniens, par l’observation de la flore et de la faune et la prise de conscience d’une pratique liée à l’environnement.

 

La pratique de chants tapéras et doh en cycle III en vue d’une approche des chants à deux voix tempérées puis non tempérées (Ayoï et Aé aé) dans les ateliers (AAC) qui pourraient accueillir des artistes ou des vieux de la tribu afin de réinterroger notre panier culturel au service de la création. Notamment avec des contes, des légendes, danse, sculpture, jeux et jouets traditionnels qui forment le tout culturel, complément de l’apprentissage de la culture kanak.

 

- Des projets artistiques inscrivant les enfants dans la vie culturelle et cérémonielle de leur village ou de leur tribu.

 

III/ Les actions et outils d’accompagnement au service de l’introduction des PACKO à l’école.

- Une volonté forte des écoles et des réseaux d’enseignement en NC (DDEC , ASEE, FELP, Vice rectorat) de s’engager dans des projets pilotes. C’est partir sur des bases solides pour échafauder un plan de réorganisation pédagogique de l’introduction de la culture kanak. Mais aussi et surtout gagner toute la confiance et l’aval des enseignants ainsi que les directeurs d’école dans une telle entreprise. De plus, il n’est pas facile de remettre en question et en reformulation un système d’enseignement encré depuis plus d’un siècle. Ainsi, la phase pilote du projet prendra en compte tant la fiabilité du projet mais aussi le niveau d’implication et de volontarisme qu’implique l’introduction de la culture kanak à l’école.

- Une formation continue sous forme de stage pour le corps enseignant (Rencontre Artistique Professionnelle de l’éducation en 2015). Bien entendu, il n’ya pas de réorganisation du système scolaire sans formation continue en parallèle. La formation des enseignants volontaires se décline dans trois contextes : - Pendant les semaines de AAC en échange formation avec les intervenants - Pendant la semaine du RAPE en expérimentation et fabrication de savoir empirique - Durant chaque instant de la vie, car cela implique l’histoire commune que l’on partage avec les enfants, du fait d’appartenir au même pays, au même destin.

- Un développement de l’outil sagaie ainsi que les services de l’agent sagaie. L’opération sagaie a permis de mettre en lumière un vrai réseau de pédagogues kanak, des notables, des « maîtres » en la matière. Ces réseaux sont aujourd’hui sous la coordination des agents sagaies déployés dans les zones linguistiques du pays. De cette manière, l’agent fera un lien permanent entre l’école et le panier culturel disponible.

- Une dotation budgétaire spécifique à l’opération. Le budget prévisionnel du projet prendra en compte l’ensemble des coûts engagés dans les projets. De l’organisation des transports des intervenants aux cachets des intervenants en passant par les frais de régie (hébergement, repas), le budget s’élèvera entre un million cinq cent mille francs (1 500 000 xpf) à deux million de francs (2 000 000 xpf), en ce qui concerne un projet pilote. Là aussi la phase expérimentale permettra de maîtriser les coûts et de rendre une évaluation budgétaire plus exacte. Par la suite, si le projet s’avère être concluant, les sommes évolueront sur la base du nombre de projet.

- Une convention de partenariat fixant les droits et devoirs de chacun. Un partenariat donne lieu à une convention de partenariat, et il n’est pas négligeable de songer à fixer les droits et devoirs de chacun dans le déroulement du projet. Une convention existe déjà entre l’ADCK et le CMDNC. Il s’agit de la convention sagaie qui organise les moyens humains, logistiques et financiers au service de la formation, la diffusion, et bientôt l’édition. Cependant, il nous incombe de définir une autre convention cette fois-ci multi-structures, multipartites entre l’ensemble de l’établissement public culturel, les réseaux d’enseignement (DDEC, ASEE, FELP, Vice rectorat, les direction de l’enseignement de chaque province, DENC,…) .

 

IV/ Les PACKO à l’avenir.

- Un dispositif nécessaire et évident en Nouvelle-Calédonie. Les PACKO à l’école sont une alternative qui crée du lien qui fabrique du sens pour l’enfant. Basées sur la pédagogie de l’oralité, de la confiance, de l’exemple, de l’observation des lois de la nature, du respect et de la créativité. Inscrites dans le triptyque « tradition – adaptation – création », elles sont, au regard de ses finalités, une pédagogie intemporelle et nécessaire en Nouvelle-Calédonie.

 

- Une influence sur l’atténuation de l’échec scolaire en milieu Kanak et océanien.

- Interrelation Maison école.

- Des PACKO à la CHAM (suite d’un cursus d’enseignement à dominante culturelle et artistique au collège).

 

AUSTIEN JUNIOR TOUYADA
Coordinateur
Tel. : 46 20 00
Email : coordinateurdmtcpo@afmi.nc

GEORGY TOUYADA
Régisseur Général
Tel. : 46 20 00
Email : gtouyada@afmi.nc

 

Département des musiques traditionnelles et chants polyphoniques océaniens (DMTCPO)

Bilant intermédiaire DMTCPO:

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Bilan action  diffusion création : 

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Bilan Résidence HOOGO:

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Bilan Résidence et Tournée Ipareke:

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Bilan Résidence Musicothérapie:

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